Fiche militaire - Première guerre mondiale
Emile Arthur UREEL, déserteur par insoumission et fait prisonnier
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Informations
Au moment d'écrire cette page, je comptabilise 29 personnes reliées à mon arbre généalogique tuées lors de la première guerre mondiale.Emile Arthur UREEL a 21 ans en 1914. Cet homme qui a fait son service militaire est soldat de seconde classe. Il est mobilisé pour défendre son pays, sa patrie menacée par l'envahisseur Allemand. A l'heure ou de nombreux hommes signent un engagement commme volontaire de guerre, Emile UREEL tente de s'enfuir aux Pays-Bas pour éviter les combats, tel un lâche prêt à abandonner patrie et famille aux mains des Allemands.
Emile UREEL n'a pas déserté après avoir connu des combats meurtriers, l'enfer des combats, il a déserté dès le 1er jour par insoumission, jamais il ne s'est présenté à la caserne. Son comportement est une trahison vis-à-vis de sa patrie envahie.
Notre déserteur Emile Arthur UREEL est né aux Pays-Bas mais est de nationalité Belge. Ses parents ont vécu plusieurs années aux Pays-Bas avant de revenir vivre en Belgique. Il pensait vivre libre à l'étranger, mais c'est sans compter sur le traité de paix de La Haye du 18 octobre 1907, la nation neutre des Pays-Bas était obligée de désarmer et d'interner TOUS les militaires, qu'ils soient Belges ou Allemands. Dès qu'il passa la frontière, il fût arrêté et interné au camp de prisonniers de Harderwijk, Gelderland aux Pays-Bas.
En Belgique, lorsqu'un soldat désertait et était attrapé, il était remis aux mains des Allemands pour être interné en Allemagne. Dans certains pays, les déserteurs furent fusillés. France 4 soldats en tout début de guerre, Canada 23 soldats, Allemagne 28 soldats, Angleterre 266 soldats, c'est l'Italie qui est au haut du classement avec plus de 1 000 soldats fusillés pour l'exemple. En Russie c'était une condamnation de 20 ans aux travaux forcés et seulement en cas de récidive, la peine de mort, aucun chiffre n'est disponible.
La guerre est horrible, il nous est difficile d'imaginer la cruauté infligée aux soldats, la souffrance, la mort, les conditions de vie dès plus pénibles, mais la désertion est le fait du lâche surtout par insoumission. Comment imaginer abandonner sa patrie au mains d'un envahisseur sans réagir, sans se battre pour protéger son pays et sa famille, c'est inconcevable. Tout homme a peur de se battre, nul n'a envie de se faire tuer, mais lorsque son pays est attaqué, sa démocratie menacée, sa famille en danger, il est de son devoir de le défendre, déserter c'est trahir les siens, une honte. Certes cet homme a survécu puisqu'il ne s'est pas battu, mais quel déshonneur.
Je pense à son jeune frère Antoine UREEL, âgé d'à peine 20 ans qui s'est engagé comme volontaire de guerre. Il s'est battu et à risqué sa vie durant les 4 années de guerre. Antoine du 23e régiment de Ligne a heureusement survécu avec 7 chevrons de front !
Emile UREEL le déserteur, après sa libération de prisonnier de guerre aux Pays-Bas, rejoint la France par peur d'être arrêté et poursuivi par la justice militaire belge. Il divorce en 1925, sans descendance connue. Quelques années plus tard, il se remarie mais cette fois en Belgique à Turnhout près d'Anvers, toujours sans descendance connue. Il décède en 1962 à l'âge de 69 ans.
Je rends hommage à Antoine URREL pour son courage et sa bravoure, il s'est battu dans des conditions extrêmes contre les Allemands durant les 4 années de guerre, a connu de nombreux combats, a risqué sa vie pour sa patrie, sa famille. Hélas dans chaque famille il y a le risque d'y avoir une brebis galeuse, traître à son pays, son frère Emile Arthur UREEL en était un bien triste exemple.
Mon lien de parenté le plus proche avec cet individu et son frère Antoine est : Jean Baptiste François UREEL 1805-1866 et Melania Sophia CLAEYS 1823-1905 (ses grands-parents et mes grands parents à la 5e génération).
J'ignore si le troisième frère prénommé Jean (1896-1964) a lui aussi participé à la guerre, il avait 18 ans en 1914.
Ils avaient deux sœurs :
Florentinne (1900-1976) et Julia (1903-1992), ainsi qu'une demi-sœur : Zenobie UREEL 1884-1956, la seconde Sophia Maria UREEL 1886-1886 est morte née en même temps que la maman Romania Nathalia CLOET (1864-1886) décédée en couche à l'âge de 21 ans.
La photo du soldat prisonnier est une image d'illustration, je n'ai pas de photo du traître à sa patrie Emile Arthur UREEL.
Je n'ai pas découvert de carte de prière ou de décès de cet homme, ni de photo de son visage.
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